Est-il vrai qu’environ 75% des besoins énergétiques d’un cheval devraient être dérivés du fourrage grossier ?
Le tube digestif du cheval est bien adapté à la valorisation des fibres, notamment par des actifs de digestions microbiennes dans l’intestin postérieur. Le caecum et le côlon contiennent un microbiote riche propre au cheval, dont une grande partie sont des bactéries cellulolytiques (les « gentils »). Dans l’intestin postérieur, l’activité fibrolytique commence par l’adhésion de la population microbienne en particules. Les enzymes sont libérées, conduisant à l’hydrolyse des sucres et à la formation de gaz constitués d’acides gras volatils (« AGV »). Donc oui, absorbés dans la membrane luminale, les AGVs couvrent environ 75 % des besoins énergétiques du cheval.
Qu’y a-t-il de mal à donner de l’amidon supplémentaire à mon cheval ?
Comme les chevaux de sport sont impliqués dans de nombreuses activités, leurs besoins énergétiques dépassent leurs capacités digestives normales. Pour tenter de répondre aux demandes croissantes, les pratiques d’alimentation modernes comprennent de plus en plus la supplémentation avec des concentrés à base de céréales hautement énergétiques. Cependant, le métabolisme d’un cheval n’est pas conçu pour supporter ces grandes quantités d’amidon. L’excès d’amidon dans l’alimentation altère écosystème digestif, favorisant la croissance des bactéries qui génèrent du lactate (les « méchants »), entraînant une baisse du pH.
Cette acidification a deux conséquences délétères :
1. Une utilisation moins efficace du fourrage pour l’approvisionnement énergétique :
Un pH trop bas provoque un déséquilibre de la population bactérienne (les « gentils »). Réduire les bactéries qui fermentent les fibres résulte en une diminution de la digestibilité des fibres et donc une diminution de la production des AGVs (= énergie).
2. Effets négatifs sur la santé du cheval :
L’acidose digestive peut déclencher une diarrhée, des coliques ou une fourbure. Ça peut aussi provoquer des ulcères gastriques (EGUS), entraînant des troubles, qui peuvent être douloureux.







