Effets de la levure vivante Actisaf Sc47 mélangée à l’aliment sur le comportement du cheval

Effets de la levure vivante Actisaf Sc47 mélangée à l’aliment sur le comportement du cheval

ÉQUIDÉS

Auteur(s) : CATHERINE HALE*, Andrew Hemmings**, Karim Adjou***

Fonctions : *Lesaffre Feed Additives (Royaume-Uni). Article tiré d’une communication orale du symposium « Healthy diet, healthy animals » organisé lors du congrès mondial vétérinaire à Prague, le 17 septembre 2013.
**Royal Agriculture University (Royaume-Uni).

L’influence de la levure vivante Actisaf Sc47 sur le comportement des animaux est démontrée. Celle-ci calme certaines espèces domestiques, telles que les vaches et les moutons. Ses répercussions positives seraient liées à un effet médiateur sur les populations de récepteurs de la dopamine, à la fois dans l’intestin et le cerveau. En effet, les mécanismes dopaminergiques contrôlent d’autres aspects de l’alimentation relatifs à un changement de comportement chez les équidés¹ (les stéréotypies qui se développent souvent en réponse à l’ennui, au stress ou au manque de contact avec des congénères, par exemple), grâce aux opioïdes endogènes et à leurs récepteurs².

Malgré l’utilisation répandue de produits qui affectent le comportement des chevaux, aucune étude sur l’influence des levures vivantes n’a, à ce jour, été publiée. Une enquête a récemment été menée auprès de cavaliers et de propriétaires de chevaux. Les produits apaisants, le plus souvent des vitamines et des minéraux distribués comme suppléments, sont utilisés par 21 % des personnes interrogées.

OBJECTIF DE L’ÉTUDE ET EXPÉRIENCE

Cette enquête visait à identifier les effets positifs sur les réactions et le comportement des chevaux domestiques nourris à l’écurie avec la levure vivante Actisaf Sc47.

Huit chevaux en bonne santé, logés en box, sortent deux fois par jour pour faire de l’exercice. Ils sont nourris avec du fourrage et suivent un régime à base de concentrés. Tous sont considérés comme en période de travail léger et maintenus à une note d’état corporel de 5, selon le système d’évaluation américain³.

L’expérience, conçue comme un essai croisé (en cross over, une méthode qui utilise le patient comme son propre témoin), se compose de deux périodes de traitement. Les animaux sont affectés à l’un des deux régimes (pas de levure ou 10 g par jour d’Actisaf Sc47). Chaque période se compose de trois semaines d’adaptation. La récupération des données dure cinq jours et deux jours de cross over sont prévus. Pendant les périodes de collecte, la réactivité des chevaux au cours des tâches normales effectuées à l’écurie est observée et notée selon l’échelle de Likert qui va de 1 à 10 (1 équivaut à l’absence de réaction, et 10 à un animal qui tressaute, se cabre, tourne en rond, etc.). Chaque équidé est évalué par trois personnes distinctes et la moyenne des scores est retenue. Ces chiffres sont ensuite analysés via le test statistique de Wilcoxon.

RÉSULTATS

Les moyennes des scores comportementaux des chevaux qui ont reçu la levure vivante sont significativement (T = 0, p < 0,001) moins élevées que celles de leurs congénères non supplémentés. Ces résultats semblent indiquer que l’alimentation qui contient des levures vivantes pour les chevaux à l’écurie peut réduire la réactivité et induire des comportements positifs. L’expérience met en évidence l’influence de la levure sur le comportement d’apaisement des chevaux en stabulation. Là où d’autres additifs (magnésium et tryptophane) produisent des résultats variables qui vont de la simple excitation à la somnolence, la levure offre une autre option abordable, avec des effets toujours reproductibles. Bien entendu, les recherches futures devraient se concentrer sur l’élucidation des effets neurologiques de la levure, avec l’implication de la dopamine et des voies de médiation opioïdes dans l’intestin et le cerveau. Cette recherche conduira certainement à l’identification des molécules issues des cellules de levures purifiées capables d’expliquer cet effet apaisant sur les animaux.

1 McBride et Hemmings, 2009.
2 Hemmings et coll., 2006.
3 Carroll et Huntington, 1988.

Comment faire face au risque d’infection respiratoire chez le cheval ?

Quel rôle jouent les pratiques d’entraînement et de compétition sur le risque de contamination virale des voies respiratoires chez le cheval ?

Les maladies respiratoires infectieuses sont l’une des raisons les plus courantes pour lesquelles les chevaux de sport sont retirés de la performance. En 1997, le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA) a réalisé une étude pour identifier les préoccupations majeures des acteurs de la filière équine. Les résultats ont montré que les problèmes liés au système respiratoire des chevaux étaient le 3e problème de santé le plus important rapporté par les répondants à l’enquête avec une majorité déclarant qu’ils considéraient les diverses formes de maladies respiratoires virales (virus de la grippe, virus de l’herpès…) comme leur plus grande préoccupation parmi toutes les maladies infectieuses (Hinchcliff, Kaneps et Geor, 2014).

Le risque d’infection chez les chevaux est particulièrement élevé en raison des contacts fréquents entre des individus d’écuries différentes dans lesquelles l’environnement microbien n’est pas le même. Dans les activités sportives, en particulier, la gestion du cheval est un facteur de risque important. Pendant l’entraînement et les compétitions, par exemple, les chevaux sont fréquemment rassemblés en grands groupes dans les installations de compétition, un processus qui augmente la probabilité qu’ils soient exposés à de nouveaux agents pathogènes contagieux. La participation aux ventes de yearlings est un autre facteur de risque, les jeunes chevaux d’origines diverses étant regroupés dans un même lieu.

Par exemple, les résultats d’une étude menée lors de quatre événements (deux concours hippiques et deux ventes de pur-sang) pour déterminer si les chevaux excrétaient des virus respiratoires à leur arrivée, ont révélé ce qui suit : EHV-1 était excrété par 3,3 % des chevaux, EHV-4 de 1,1 % et la grippe de 0,8 %.

Il a également été noté que les jeunes chevaux (moins de 2 ans) présentent un risque significativement plus élevé d’excrétion d’EHV-1 par rapport aux chevaux plus âgés (Carlson & al., 2013). L’environnement des événements collectifs est donc très propice à la contamination par des chevaux porteurs de virus.

Un niveau élevé de risque de contamination peut également être lié à un mode de vie confiné où les chevaux sont gardés en permanence dans des écuries, un entraînement intensif, facteurs qui altèrent leur fonction immunitaire. Tout comme le dessèchement et l’irritation des muqueuses, causés par la friction du flux d’air, peuvent affecter l’immunité non spécifique chez les athlètes humains, les mêmes facteurs sont susceptibles d’avoir un impact sur la santé des chevaux de sport (Hinchcliff, Kaneps, & Geor, 2014).

Quelles sont les preuves qui démontrent que les β-glucanes de levure améliorent efficacement une réponse immunitaire chez les chevaux de sport ?

Partant du principe que l’exercice sportif intense est source de stress, et peut donc altérer la fonction immunitaire, les chercheurs ont tenté de trouver des solutions compatibles avec la pratique de la compétition. Cela a permis d’identifier les β-D-glucanes (1.3)/(1.6) comme une option prometteuse. En effet, il a été démontré qu’une supplémentation alimentaire en (1.3)/(1.6) β-D-glucanes améliore l’immunité à médiation cellulaire et stimule l’immunité humorale (Vetvicka & Oliveira, 2014.a) (Vetvicka & Oliveira, 2014.b). Ceci est illustré dans les graphiques 2 et 3.

Chez les chevaux de sport, l’impact potentiel des β-glucanes de levure a été exploré à travers un essai réalisé lors d’un entraînement de haut niveau (Leleu & al., 2015).

L’étude visait à évaluer l’efficacité immunostimulante des β-glucanes de levure, administrés par voie orale à des chevaux de course. Quarante-deux standard breds en compétition (séronégatifs pour la rage) ont été répartis au hasard en deux groupes égaux ; l’un recevant du β-glucane de levure par voie orale et l’autre recevant un placebo, tous deux pendant 90 jours. Tous les chevaux ont reçu une primo-vaccination antirabique après 47 jours de supplémentation et une 2ème injection trois semaines plus tard. Sur les 32 chevaux ayant terminé l’essai à J90, le groupe supplémenté en β- glucane de levure présentait des anticorps antirabiques significativement plus élevés que le groupe placebo.

De plus, il apparaît que le (1.3)/(1.6) β-D-glucane est l’une des rares molécules capables d’induire une
immunité entraînée (trained immunity):

Riche en β-glucanes, SAFGLUCAN® peut contribuer à protéger les chevaux contre le risque de
contamination par des virus respiratoires

Extrait d’une souche de levure sélectionnée (S. cerevisiae) selon un procédé contrôlé, SAFGLUCAN® est une fraction de levure purifiée composée de plus de 50% de (1.3)/(1.6) β-glucanes, avec la structure physico-chimique pertinente nécessaire pour présentent les meilleurs avantages immunomodulateurs prouvés possibles des β-glucanes de levure.

SAFGLUCAN® s’est avéré avoir des capacités immunitaires fiables, y compris la capacité d’induire une immunité entraînée même lorsqu’il est administré à de faibles niveaux de concentration, comme démontré in vitro. Les capacités immunitaires du produit sont également plus efficaces que les autres
β-glucanes de levure disponibles dans le commerce. Les lots de SAFGLUCAN® sont standardisés pour offrir une efficacité constante, garantissant que les effets de la supplémentation seront constants dans le temps.

Pour démontrer l’impact et l’innocuité du SAFGLUCAN®, spécifiquement chez les équidés, un essai a été réalisé par Phileo. Les résultats ont montré que SAFGLUCAN® a un effet visible sur la réponse immunitaire et est bien toléré par les chevaux.

SAFGLUCAN® peut donc être considéré comme une bonne solution pour prévenir le risque de
contamination virale des voies respiratoires, rencontré par les chevaux de sport lors des
entraînements, compétitions ou ventes.

Conclusion

Grâce aux propriétés immunomodulatrices des (1.3)/(1.6) β-glucanes qu’il contient, SAFGLUCAN® peut être bénéfique lorsqu’il est utilisé chez les chevaux de sport ou à chaque fois que l’immunité doit être améliorée.

Une supplémentation quotidienne en SAFGLUCAN® pourrait être particulièrement utile lors de périodes de travail intensif, de conditions hivernales, ou lorsque le risque viral est accru (concours, ventes de chevaux…). Il peut également être bénéfique pour les chevaux souffrant d’un déclin de leur état corporel général ou lorsqu’ils sont traités contre une infection.

Quels produits de EW SAUMUR contiennent du Safglucan® ?

Les produits riches en Safglucan® sont : EW Saumur Immunité TM, EW Saumur Respiratoire TM

Bibliographie :

Dr. Rodolphe Rabot, Responsable Chevaux Monde, Phileo by Lesaffre
Carlson, J., & al. (2013). Equine Viral Respiratory Pathogen Surveillance at Horse Shows and Sales.

Journal of Equine Veterinary Science, 33(4), 229-237
Hinchcliff, K., Kaneps, A., & Geor, R. (2014). Equine Sports Medicine & Surgery – Basic and Clinical
Sciences of the Equine Athlete (2nd Edition). Saunders Elsevier
Leleu, C., & al. (2015). Immune effects and safety of an oral beta-1,3/1,6-glucans derived from yeast
in racehorses. 7th European Equine Health & Nutrition Congress, (pp. 138 – Proceedings /posters).
Vetvicka, V., & Oliveira, C. (2014.a). β(1-3)(1-6)-D-glucans modulate immune status in pigs: potential
importance for efficiency of commercial farming. Ann Transl Med, 2(2):16
(doi.org/10.3978/j.issn.2305-5839.2014.01.04).
Vetvicka, V., & Oliveira, C. (2014.b). (1-3)(1-6)-D-glucans Modulate Immune Status and Blood Glucose
Levels in Dogs. British Journal of Pharmaceutical Research, 4(8), 981-991

Comment faire face aux problèmes gastro-intestinaux chez le cheval induits par le travail

Quel rôle joue la gestion des chevaux de sport sur le développement de bactéries pathogènes
intestinales ?
Dans le gros intestin, une flore saine protège normalement l’hôte de la colonisation par des bactéries
pathogènes. Toutes les bactéries de surface cherchent à adhérer à la muqueuse, tandis que les
organismes normaux entrent en compétition avec les pathogènes pour se lier aux récepteurs des
cellules muqueuses, actions qui les empêchent de proliférer et de coloniser la muqueuse. Lorsque la
flore intestinale est altérée, une compétition pour l’espace et les nutriments s’installe, au détriment
des organismes normaux. En conséquence, les bactéries gram-négatives, telles que la salmonelle ou
les anaérobies pathogènes, peuvent proliférer (Reed, Bayly et Sellon, 2010).
Chez le cheval, malheureusement, la pratique sportive s’accompagne souvent d’habitudes
alimentaires qui ne correspondent pas aux besoins physiologiques de l’animal. Cela les expose à un
risque élevé de maladies gastro-intestinales.
Principaux facteurs conduisant au développement d’agents pathogènes gastro-intestinaux chez les
chevaux de sport (figure 1)

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Comment SAFMANNAN® peut aider à protéger l’équilibre du microbiote intestinal chez le cheval ?

SAFMANNAN® est une fraction de levure sélectionnée de première qualité, riche en mannan-
oligosaccharides (MOS) et en (1,3)/(1,6) ß-glucanes, et fabriquée à partir de souches exclusives de

boulangerie Saccharomyces cerevisiae.
Grâce à l’utilisation d’un procédé de fabrication maîtrisé, chacun de ces deux composants actifs a une
concentration garantie supérieure à 20%. La cohérence d’un lot à l’autre permet à SAFMANNAN®
d’obtenir d’excellentes performances reproductibles.

Connue pour ses propriétés prébiotiques et de liaison bactérienne, la fraction de levure sélectionnée
est équipée pour contrôler les pressions pathogènes dans l’intestin. Comme le confirment les
résultats de plus de 100 essais réussis, SAFMANNAN® est utilisé dans le monde entier pour réduire le
besoin de traitements antibiotiques pour contrôler l’entérite bactérienne.

Riche en MOS et (1,3)/(1,6) ß-Glucanes, SAFMANNAN® bénéficie des propriétés de ces deux
principaux actifs :

  • Les MOS extraites de levure sont capables de se lier aux récepteurs dépendants du mannose (appelés « fimbriae de type 1 ») présents sur la paroie des bactéries pathogènes. Cela les empêche d’utiliser ces récepteurs pour se fixer à la muqueuse intestinale. Les bactéries pathogènes, telles que Salmonella, seront alors incapables de coloniser l’intestin aux dépend de la flore commensale saine et de détruire les cellules épithéliales.
  • Les MOS sont également capables de protéger la muqueuse intestinale, en renforçant la barrière mucine de la bordure en brosse et en réduisant le taux de renouvellement des entérocytes.
  • Les (1,3)/(1,6) β-glucanes de levure sont considérés comme des “modificateurs de la réponse biologique”. Ils ont des propriétés immunomodulatrices et sont capables de réguler l’inflammation. Les deux composants actifs de SAFMANNAN®, MOS et β-glucanes, aident à maintenir à la fois une microflore équilibrée et l’intégrité de la muqueuse intestinale. Leurs effets complémentaires minimisent la colonisation intestinale par des bactéries pathogènes et renforcent l’immunité, ce qui contribue à prévenir les troubles intestinaux et la détérioration des fonctions digestives.

L’effet prébiotique de SAFMANNAN® contribue au bien-être chez les chevaux de sport

Chez toutes les espèces, la supplémentation des aliments en composés actifs prébiotiques stimule le métabolisme du microbiote gastro-intestinal commensal. Un récent essai équin a révélé une grande diversité bactérienne dans le groupe supplémenté en prébiotiques et une richesse spécifique plus élevée que dans le groupe non supplémenté (Glatter & al., 2019). Cela montre que la supplémentation en prébiotiques réduit la sensibilité aux agents pathogènes et augmente la stabilité de la communauté microbienne dans les différentes parties du tractus gastro-intestinal du cheval.

Prébiotique fixateur de pathogènes, renforcé par l’effet des glucanes sur les défenses naturelles, SAFMANNAN® soutient l’équilibre de la flore gastro-intestinale. Les chevaux de sport étant à risque de développer des coliques d’effort, une supplémentation quotidienne en SAFMANNAN® pourrait être bénéfique pour leur microbiote digestif. Cela peut également être une solution naturelle pour protéger l’intestin, aidant à maintenir à la fois la performance et le bien-être.

Quels produits de EW SAUMUR contiennent du Safmannan® ?

Les produits riches en Safmannan® sont : EW Saumur Digestion PlusTM, EW Saumur RespiratoireTM

Bibliographie :
Dr. Rodolphe Rabot, Responsable Chevaux Monde, Phileo by Lesaffre
Almeida, M., & al. (2016). Intense Exercise and Aerobic Conditioning Associated with Chromium or L
Carnitine Supplementation Modified the Fecal Microbiota of Fillies . PLoS One, 11(12): e0167108.
Glatter, M., & al. (2019). Modification of the equine gastrointestinal microbiota by Jerusalem
artichoke meal supplementation. PLoS One, 14(8): e0220553 doi.org/10.1371/journal.pone.0220553)
Hinchcliff, K., Kaneps, A., & Geor, R. (2014). Equine Sports Medicine & Surgery – Basic and Clinical
Sciences of the Equine Athlete (2nd Edition). Saunders Elsevier
Reed, S., Bayly, W., & Sellon, D. (2010). Equine Internal Medicine – Third Edition. Saunders Elsevier

Comment le poids corporel des poulains s’est-il amélioré ?
14 jours après la naissance, tous les poulains avaient accès au concentré, et le poids corporel a été enregistré en kilogrammes tous les mois jusqu’à ce que les poulains atteignent l’âge de six mois. Les poulains nés des juments issues du groupe supplémenté en levure probiotique avaient à six mois un poids corporel significativement plus élevé poids par rapport au groupe témoin (Figure 3). L’augmentation du poids corporel (+21,66 kg) observée d’une absorption accrue des nutriments et l’optimisation de la microflore gastro-intestinale du poulain, le résultat de la supplémentation de la jument.

Prébiotique, probiotique et postbiotique : quelles différences ?

Si les probiotiques sont bien implantés sur le marché des compléments alimentaires, ce n’est pas encore le cas des prébiotiques et postbiotiques qu’on voit fleurir à leurs côtés. Connaissez-vous ces différents produits ? Quelle différence avec les probiotiques, alors que leurs promesses – rééquilibrage de notre flore digestive, renforcement de notre système immunitaire, etc. – sont très similaires ? Explications. 

Probiotiques

La différence tient davantage dans la nature et le mode d’action de ces produits. Les probiotiques sont des bactéries ou des levures vivantes qui, administrés en quantités adéquates, exercent une action bénéfique sur la santé. Mis en lumière par les premiers « bifidus actifs » introduits dans des yaourts, ils constituent la catégorie la plus connue du grand public. La plus utilisée aussi, puisqu’il n’est pas rare de se voir prescrire des probiotiques à base de Saccharomyces cerevisiae pour rééquilibrer une flore intestinale mise à mal par un traitement antibiotique. 

Prébiotiques

Les prébiotiques désignent, eux, des composés dont se nourrissent les microorganismes. Certains sont naturellement présents dans l’alimentation, comme les fibres (dans les fruits, légumes, légumineuses…) ou les polyphénols (dans le vin, les fruits rouges…). Mais il est aussi possible d’en consommer d’autres, sous forme de compléments alimentaires. Certaines parois de levure, par exemple, sont appréciées des « bonnes » bactéries de nos intestins, qui les transforment par fermentation en molécules bénéfiques pour la santé. En butyrate, par exemple, une molécule qui contribue à moduler la réponse immunitaire et limite l’inflammation de la paroi intestinale, ou en propionate, un élément qui pourrait avoir un effet positif sur le métabolisme. Bien sûr, il est possible de combiner un prébiotique et un probiotique, le premier renforçant l’action du second, en lui apportant directement la nourriture dont il a besoin. On parle alors de synbiotique.

Postbiotiques

Le terme « postbiotiques » désigne quant à lui tout ou partie d’un microorganisme qui aurait été inactivé. Les parois de levures utilisées comme prébiotiques font partie de cette catégorie, mais aussi certaines bactéries probiotiques qui, une fois inactivées, ont encore des bénéfices à apporter. Cela permet de s’abstraire de contraintes de conservation impossibles à tenir dans certaines régions (pays chauds et humides, etc.). Cela peut aussi être une façon de maîtriser un pathogène et de l’utiliser, tel un vaccin, pour éduquer les cellules immunitaires intestinales. 

Sources :
Société Lesaffre

Performances chevaux de sport

Est-il vrai qu’environ 75% des besoins énergétiques d’un cheval devraient être dérivés du fourrage grossier ?
Le tube digestif du cheval est bien adapté à la valorisation des fibres, notamment par des actifs de digestions microbiennes dans l’intestin postérieur. Le caecum et le côlon contiennent un microbiote riche propre au cheval, dont une grande partie sont des bactéries cellulolytiques (les « gentils »). Dans l’intestin postérieur, l’activité fibrolytique commence par l’adhésion de la population microbienne en particules. Les enzymes sont libérées, conduisant à l’hydrolyse des sucres et à la formation de gaz constitués d’acides gras volatils (« AGV »). Donc oui, absorbés dans la membrane luminale, les AGVs couvrent environ 75 % des besoins énergétiques du cheval.

Qu’y a-t-il de mal à donner de l’amidon supplémentaire à mon cheval ?
Comme les chevaux de sport sont impliqués dans de nombreuses activités, leurs besoins énergétiques dépassent leurs capacités digestives normales. Pour tenter de répondre aux demandes croissantes, les pratiques d’alimentation modernes comprennent de plus en plus la supplémentation avec des concentrés à base de céréales hautement énergétiques. Cependant, le métabolisme d’un cheval n’est pas conçu pour supporter ces grandes quantités d’amidon. L’excès d’amidon dans l’alimentation altère écosystème digestif, favorisant la croissance des bactéries qui génèrent du lactate (les « méchants »), entraînant une baisse du pH.

Cette acidification a deux conséquences délétères :

1. Une utilisation moins efficace du fourrage pour l’approvisionnement énergétique :
Un pH trop bas provoque un déséquilibre de la population bactérienne (les « gentils »). Réduire les bactéries qui fermentent les fibres résulte en une diminution de la digestibilité des fibres et donc une diminution de la production des AGVs (= énergie).

2. Effets négatifs sur la santé du cheval :
L’acidose digestive peut déclencher une diarrhée, des coliques ou une fourbure. Ça peut aussi provoquer des ulcères gastriques (EGUS), entraînant des troubles, qui peuvent être douloureux.

Que font les probiotiques de levure pour rééquilibrer les régimes trop riches en amidon ?

Etant une souche de levure vivante qui survie à la digestion, Actisaf® Sc 47 est un probiotique qui aide à améliorer l’équilibre microbien de la digestion chez son hôte. Chez le cheval, les cellules vivantes d’ Actisaf® Sc 47 atteignent l’intestin postérieur où elles renforcent la digestion microbienne normale. Elles contribuent également au maintien d’un pH digestif adéquat, après le repas, suite à une réduction des bactéries productrices d’acide lactique qui a un effet tampon supplémentaire. Par conséquent, l’activité fibrolytique est améliorée, augmentant la digestibilité des fibres et la production des AGVs (= énergie) [Graphique 1].

Pouvez-vous m’expliquer l’importance des AGVs sur les performances sportives de mon cheval ?

Chez les chevaux, les AGVs sont la principale source de carburant pour les tissus, y compris les muscles. Par conséquent, une plus grande production de AGV aide à renforcer et à améliorer les capacités sportifs et les performances car elles stimulent le métabolisme et renforce le stock d’énergie qu’un cheval utilisera pendant les périodes d’effort supplémentaire. Cela entraîne potentiellement une augmentation des niveaux de performance et un début de fatigue retardé.

Quel est l’impact sur l’oxygénation du sang ?

La capacité d’oxygénation du sang est plus élevée pendant les périodes de travail intense. Les taux d’hémoglobine atteignent des niveaux plus élevés chez les chevaux dont les régimes sont complétés par Actisaf® Sc 47. Ceci améliore la capacité du cheval à alimenter ses organes en oxygène pendant les périodes d’effort supplémentaires.

Quel est l’impact sur la tolérance à la fréquence cardiaque ?

La V200 (la vitesse à laquelle les fréquences cardiaques atteignent 200 battements par min) est un marqueur d’aptitude cardiaque à l’effort. Supplémentation avec Actisaf® Sc 47 augmente la V200 significativement, montrant une meilleure tolérance pendant les périodes d’efforts supplémentaires.

Quel est l’impact sur le poids corporel lors d’un entraînement intensif ?

La perte de poids chez les jeunes chevaux pendant les périodes de l’entraînement est préjudiciable à la santé et à la performance. La supplémentation avec Actisaf® Sc 47 maintient le poids corporel pendant les périodes de travail supplémentaire.

Sources :
Dr. Rodolphe Rabot, Responsable Chevaux Monde, Phileo by Lesaffre

Le transfert immunitaire de la jument au poulain

Améliorer les poulains par le transfert immunitaire de la jument et stimuler la croissance du poulain

Quel rôle joue la nutrition maternelle pour avoir des poulains en bonne santé ?
La nutrition maternelle en fin de grossesse joue un rôle crucial dans la qualité du colostrum de jument pour maintenir une bonne santé poulains dans la filière équine. Quand les poulains ne reçoivent pas suffisamment d’immunoglobulines via le colostrum, ils deviennent sensibles aux infections en raison de l’échec passif du transfert. Pour cette raison, chaque poulain doit recevoir un niveau adéquat d’immunoglobuline G (IgG) dans le colostrum pour atteindre des taux sériques d’IgG supérieurs à 800 mg/dl pour un bon transfert et une immunité adéquate. IgG sérique de niveaux entre 400 et 800 mg/dl sont considérés insuffisants comme un transfert passif chez le poulain et son incidence a été estimée entre 3% et 38% (Austin et al., 2013)

Que sont les immunoglobulines et pourquoi sont-elles importantes ?
Les immunoglobulines sont des protéines du sang qui protègent un animal contre les agents pathogènes. Ces protéines, également appelées anticorps, confèrent une protection immédiate aux nouveau-nés via le placenta de la mère chez les espèces carnivores, un processus appelé immunité passive. Ce processus de transfert passif est différent pour les herbivores. Les juments gestantes, par exemple, ont un épithéliochorial placenta, qui empêche le transfert d’anticorps ; ainsi, l’immunité passive chez les chevaux passe par le colostrum. Une forte concentration d’IgG correspond à une forte qualité du colostrum et la supplémentation des juments en levure le probiotique peut aider à atteindre des concentrations élevées d’IgG chez les poulains.

Comment s’est mis en place l’essai pour tester l’apport de la levure probiotique à l’amélioration de la santé des poulains ?
Dans cette étude, les chercheurs ont sélectionné 40 juments gestantes qui ont été assignées au hasard à l’un des deux groupes. Dans le premier groupe, les probiotiques de levure Actisaf® Sc 47 a été ajouté à la ration de base de 20 juments gestantes (10g/jument/jour) à partir du jour 300 de gestation. Le deuxième groupe était composé de 20 juments gestantes témoins ayant reçu le même régime de base sans supplémentation supplémentaire. Toutes les juments ont été logées dans les mêmes conditions qui comprenaient des espaces acclimatés avant la parturition avec accès à eau et foin de graminées mélangées ad libitum.

Quels ont été les résultats des essais sur le terrain ?
Deux échantillons de colostrum ont été prélevés sur chaque jument avant la première tétée. Un total de 20 ml de colostrum a été collectés manuellement après avoir jeté les deux premiers flux de lait de chaque glande mammaire après la naissance. Ensuite, les échantillons ont été stockés et congelés à -20°C. L’analyse consistait à mesurer les concentrations d’IgG dans le colostrum et le sérum de jument préalablement prélevés des poulains. La figure 1 montre que les juments supplémentées avec un probiotique de levure avait une qualité colostrum significativement plus élevé que le groupe témoin (+14,5 %). D’ailleurs après, en comparant les échantillons de sérum de poulain des deux groupes, la concentration d’IgG était significativement plus élevée chez les poulains des juments supplémentées en levure probiotique (+21,86%). La concentration d’IgG dans les échantillons de sérum de poulain avant la première tétée était similaire dans les deux groupes (Figure 2) tant que les poulains n’avaient pas reçu de colostrum et étaient immunologiquement naïf. Ces résultats reflètent l’effet des probiotiques de levure qui améliore le transfert de l’immunité passive aux poulains.

Comment le poids corporel des poulains s’est-il amélioré ?
14 jours après la naissance, tous les poulains avaient accès au concentré, et le poids corporel a été enregistré en kilogrammes tous les mois jusqu’à ce que les poulains atteignent l’âge de six mois. Les poulains nés des juments issues du groupe supplémenté en levure probiotique avaient à six mois un poids corporel significativement plus élevé poids par rapport au groupe témoin (Figure 3). L’augmentation du poids corporel (+21,66 kg) observée d’une absorption accrue des nutriments et l’optimisation de la microflore gastro-intestinale du poulain, le résultat de la supplémentation de la jument.

Comment les probiotiques peuvent-ils contribuer à un poulain plus fort et en meilleure santé ?
L’ajout de probiotiques à base de levure à l’alimentation des juments gestantes et les poulains peuvent offrir de nombreux avantages pour la santé en tant qu’option sûre potentielle pour prévenir des conditions telles qu’échec du transfert passif chez les poulains. Actisaf® Sc 47 est un probiotique de levure avec des résultats de réduction du risque de diarrhée et d’autres affections gastro-intestinales démontrés dans plusieurs espèces d’élevage. Dans une étude contrôle chez les chevaux Arabes et Barbes, la supplémentation des juments en fin de gestation avec cette levure probiotique a montré un meilleur transfert de l’immunité passive dans les poulains après l’ingestion de colostrum et une augmentation gain de poids chez ces poulains à l’âge de six mois (Ayad et al., 2017).

Sources :
Dr. Rodolphe Rabot, Responsable Chevaux Monde, Phileo by Lesaffre
Austin, S.M., 2013. Évaluation du nouveau-né équin en pratique ambulatoire. Enseignement vétérinaire équin, 25(11), pp.585-589.
Ayad, M., Benallou, B., Saim, M.S., Derrar, S., Benzineb, F.Z., Haddouch, Z., Abdelhadi, S.A., 2017. Effet de supplémenter les juments gestantes arabian et barbe avec Saccharomyces cerevisiae Sc 47 sur Colostrum Concentration d’IgG1 dans la race algérienne. J. Appl. Environ. Biol. Sci. 7, 1–6.

Bien-être du cheval

Comment le probiotique de levure offre une meilleure valorisation de l’alimentation et améliore le bien-être du cheval

 

Le microbiote du cheval, pourquoi s’en soucier ?

Le tube digestif du cheval est bien adapté à la valorisation des fibres, notamment par des actifs de digestions microbiennes dans l’intestin postérieur. Le caecum et le côlon contiennent un microbiote riche, propre au cheval, dont une grande partie sont des bactéries cellulolytiques (les « gentils »). Dans l’intestin postérieur, l’activité fibrolytique commence par l’adhésion de la population microbienne en particules. Les enzymes sont libérées, conduisant à l’hydrolyse des sucres et à la formation de gaz constitués d’acides gras volatils (« AGV »). Absorbé dans la membrane luminale, les AGVs couvrent environ 75 % de besoins énergétiques du cheval.

Pourquoi l’alimentation excessive en amidon entraîne-t-elle des troubles digestifs ?
Des quantités excessives des glucides fermentescibles rapides, tels que l’amidon ou les fructanes, altèrent l’écosystème digestif, favorisant la croissance des bactéries amylolytiques, tandis que la glycolyse génère du lactate qui, à son tour, favorise les bactéries acidophiles (les « méchants »). Cela résulte en une chute de pH. Une telle acidification tue la population bactérienne fibrolytique, avec pour conséquence une diminution des bactéries fermentant les fibres (les « gentils ») entraînant une réduction de la digestion des fibres et ainsi une baisse dans l’absorption des AGV (= énergie).

Quelles peuvent être les conséquences de l’acidose digestive ?
L’acidose digestive peut avoir de graves conséquences sur la santé des chevaux, y compris le développement de diarrhées, coliques, ou fourbure. Il peut également provoquer des ulcères gastriques douloureux (EGUS), entraînant des troubles du comportement.

Comment un déséquilibre du microbiote peut provoquer des ulcères gastriques et des inflammations ?
En effet, la croissance indésirable des bactéries acides lactiques et l’acidose digestive subséquente peut avoir un impact négatif sur la santé des chevaux. Si le déséquilibre est rapide et excessif, comme avec un régime alimentaire riche en fructanes, la multiplication bactérienne s’accompagne de la libération d’une énorme quantité de toxines bactériennes. Ceux-ci traversent la paroi intestinale, déclenchant une libération à l’échelle du corps de médiateurs pro-inflammatoires. Cela peut provoquer une fourbure convulsion avec gonflement inflammatoire des tissus dans les pieds n’ayant pas de place pour s’étendre. Dans d’autres cas, l’acidose se limite généralement au tube digestif. Dans l’estomac, par exemple, il peut provoquer des ulcères gastriques, avec une douleur fréquemment conduisant à des troubles du comportement EGUS.

Comment les levures probiotiques peuvent-ils aider les chevaux à se remettre d’une fourbure ?
Les chevaux qui ont récemment souffert d’une fourbure ont une digestion microbienne altérée. Un modèle in vitro montre que les profils de la production de gaz sont significativement différents entre les chevaux en bonne santé et des chevaux malades, suggérant une évolution du microbiote en faveur de la dégradation de l’amidon, plutôt que l’activité fibrolytique. En cas d’une surcharge rapide glucidique dans l’alimentation, une population bactérienne déséquilibrée libère de grandes quantités de lactate. La réduction du pH qui en résulte déclenche des bactéries dramatiques lyse et endotoxémie, provoquant ainsi une fourbure. Lorsqu’il est administré à des chevaux sujets aux fourbures, une dose pertinente d’Actisaf® Sc 47 est capable de rééquilibrer la flore digestive et de prévenir la fermentation excessive de glucides rapidement fermentescibles. Par conséquence, l’inflammation des tissus du pied est réduite et le risque de fourbure est abaissé.

Comment la levure probiotique peut diminuer l’incidence des comportements aberrants; souvent lié aux ulcères gastriques ?
Le syndrome EGUS est douloureux et conduit souvent à des anomalies de comportement chez le cheval, comme la vocalisation, les stéréotypies, coups de pied contre la porte, attitudes menaçantes… Pour réduire le risque d’acidose digestive, Actisaf® Sc 47 a été administré aux chevaux avec ce type de comportement. Administré quotidiennement, Actisaf® Sc 47 a un effet calmant. Les problèmes de comportement sont significativement abaissés, ce qui rassure propriétaires et cavaliers et est un signe d’amélioration du bien-être du cheval.

Comment la levure probiotique offre une meilleure valorisation de l’alimentation et améliore le bien-être du cheval ?
Adapté par sa nature à la digestion du fourrage grossier, la flore intestinale du cheval est souvent perturbée par des rations trop riches en aliments concentrés en énergie. Grâce à ses bienfaits probiotiques, Actisaf® Sc 47 est capable de rééquilibrer le microbiote digestif en quelques semaines. Cela améliore le rendement énergétique de l’alimentation et diminue le risque de troubles digestifs acidose, améliorant ainsi la nutrition du cheval et son bien-être.

Donc Actisaf® Sc 47 améliore le niveau d’énergie de mon cheval et diminue le risque d’acidose ?
Oui ! En tant que souche de levure vivante survivant à la digestion, Actisaf® Sc 47 est un probiotique qui améliore l’équilibre microbien intestinal dans son hôte. Les cellules vivantes d’Actisaf® Sc 47 atteignent l’intestin postérieur en quelques heures, moment auquel elles renforcent le processus normal de la digestion microbienne.

Actisaf® Sc 47 :

1) Améliore les rendements énergétiques alimentaires en améliorant l’activité fibrolyse, restaurant une digestibilité efficace des fibres et de la production des AGVs [Graphique 1].
2) Diminue les risques d’acidose digestive en maintenant un pH adéquat après le repas en favorisant une réduction des bactéries productrices d’acide lactique tout en créant un effet tampon supplémentaire [Graphique 2].

Sources :
Dr. Rodolphe Rabot, Responsable Chevaux Monde, Phileo by Lesaffre